Jymmi Anjoure-Apourou est né le 11 août 1971 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Il manifeste très tôt un vif intérêt pour la poésie, notamment par une fréquentation assidue des psaumes. Il fait paraître en 1987 un petit recueil de poèmes écrits entre 14 et 16 ans intitulé « les larmes d’une plume » qui clos sa « formation ». Dès lors il se met en quête d’un « son » tout en suivant des cours de droit. En 1996 il s’installe à Paris, s’inscrit à la Sorbonne en philosophie, et décide très rapidement de tout arrêter pour se consacrer exclusivement à la littérature et à l’art. Il entame dès lors une vie de bohème dans un Paris forgé par toutes ses références ; et la nuit à l’excès aiguise son sens du mot et de la poésie, c’est alors que commence sans filet, sa « longue traversée du rasoir », il se marie, divorce, se remarie, divorce à nouveau, a une petite fille, et écrit comme un possédé, toujours en quête du fameux « son » pressenti depuis l’adolescence. À ces travaux d’écriture se joint rapidement une pratique de la peinture et des arts plastiques, à travers lesquelles il poursuit à travers ses multiples peintures l’obsession du visage et du corps humain. Poésie et peinture convergent alors à cerner le même élan crucial par lequel s’opère sans retour le fameux « dérèglement de tous les sens ». Après cette longue traversée du rasoir, Les 40 moments de la crucifixion d’un homme constituent le premier don arraché aux griffes de l’autre bord.