Titulaire de nombreux prix internationaux, Ngũgĩ wa Thiong’o (né en 1938) est considéré comme le plus grand écrivain kényan et est régulièrement cité comme prix Nobel de littérature potentiel. Son œuvre considérable (romans, nouvelles, essais, théâtre) reflète son engagement politique, payé d’un an de prison dans son pays et d’un long exil aux États-Unis. Défenseur des langues africaines, il écrit désormais ses romans dans son kikuyu natal et les traduit ensuite lui-même en anglais : un choix qu’il justifie dans Décoloniser l’esprit (La Fabrique, 2011). Auteur africain parmi les plus traduits dans le monde entier, il reste mal connu dans les pays francophones. Rêver en temps de guerre, premier volume de ses mémoires, est le meilleur moyen de le découvrir.
Prix récents
⦁ Pen/Nabokov Award for Achievement in International Literature (2022)
⦁ Premi Internacional de Catalunya (2019)
⦁ Los Angeles Review of books/UCR Creative Writing Lifetime Achievement Award (2017)
⦁ Park Kyong-ni Prize (2016)
Bibliographie (extrait)
⦁ Weep not, Child, 1964 ; Enfant, ne pleure pas, traduit par Yvon Rivière, Abidjan, CEDA-Hatier, 1969 ; Ne pleure pas mon enfant, trad. par Dominique Lanni, Passage(s), 2019.
⦁ La Rivière de vie (The River between, 1965), trad. Julie Senghor, Présence africaine, 1988.
⦁ Décoloniser l’esprit, (Decolonising the Mind: The Politics of Language in African Literature), trad. Sylvain Prudhomme, La Fabrique, 2011.
⦁ Pour une Afrique libre (Secure the Base: Making Africa Visible in the Globe), trad. Samuel Sfez, Philippe Rey, 2017.
⦁ Dernière œuvre parue : The Perfect Nine: The Epic of Gĩkũyũ and Mũmbi, récit en vers, Harvill Secker, 2020.
Les traducteurs
⦁ Jean-Pierre Orban, traducteur de plusieurs œuvres de l’anglais et du néerlandais, e.a de Mark Twain et Hanif Kureishi.
⦁ Annaëlle Rochard, traductrice de l’anglais, notamment pour les Éditions de la Martinière.