K.

K.

À l'époque de la dictature au Brésil, un père, K., immigré juif polonais de São Paulo, cherche sa fille disparue. De fausse piste en rumeur, la quête de K. le ramène toujours au pouvoir militaire insaisissable. Centré sur le personnage principal, rongé de culpabilité d'avoir consacré sa vie à la littérature yiddish plutôt qu'à ses proches, le roman entremêle de multiples voix.  

Des collègues de sa fille, des activistes clandestins mais aussi des informateurs et même la maîtresse du tortionnaire en chef révèlent autant d'aspects partiels d'une vérité fuyante jusqu'au bout.

Enquête fascinante aux accents kafkaïens, K. s'ouvre sur une réflexion plus vaste sur la manière dont l'arbitraire ­façonne les mentalités, sur l'impunité des responsables et de leurs sbires. Enfin, sur le vide, entre impuissance et remords, laissé en héritage aux survivants après la disparition inexpliquée de leurs proches.

Né à Sao Paulo en 1937, fils d'immigrants juifs polonais, Bernardo Kucinski se consacre à la physique avant d'étudier et d'enseigner plus tard le journalisme. Militant sous la dictature militaire brésilienne, il est poussé à l'exil en Grande-Bretagne. Il devient un des journalistes les plus ­reconnus, respectés et primés du Brésil. Auteur de nombreuses études historiques et politiques, il publie en 2011 K., roman qui connaît un succès considérable au Brésil, est distingué par plusieurs prix et est traduit en six langues.

Traduit du portugais (Brésil) par Antoine Chareyre

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